La mort symbolique

Ou mort initiatique, en franc-maçonnerie. Cette mort est symbolique et représente une transmutation ou une série de transformations de l’individu et de son psychisme. Elle implique de se séparer de son « moi » pour accéder au « Soi », qui est décrit comme la part illimitée et universelle de l’individu.

Le rituel maçonnique enseigne à abandonner les idées préconçues qui bloquent la compréhension des autres, de la réalité, et de la vraie vie. Par un travail introspectif, l’ancienne personnalité de l’individu s’efface pour laisser place à une nouvelle manière d’être au monde. Cette transformation passe par la connaissance de soi et la lutte contre les imposteurs intérieurs.

Ce processus est un long travail de maturation, qui implique de mourir à ce que nous pensions être vrai pour renaître plus pur. Il fait référence à une citation de Goethe qui résume ce concept : « Et tant que tu n’as pas compris Ce : Meurs et deviens ! Tu n’es qu’un hôte obscur Sur la terre ténébreuse. » Cela signifie que le processus de mourir et de renaître est essentiel pour l’évolution et l’illumination.

La mort physique

La relation entre la mort et la Franc-Maçonnerie souligne l’idée que la mort initiatique pratiquée dans les rituels maçonniques prépare les membres à leur mort physique. Le crâne, symbole couramment utilisé dans la maçonnerie, est présenté comme un objet débarrassé du superflu, représentant un espace vide prêt à être rempli de Lumière éternelle, transformant le symbole de la mort en celui de la vraie vie.

La quête maçonnique est décrite comme un apprentissage à bien mourir, malgré la peur inévitable de la mort et la possibilité de souffrance dans les derniers jours. La mort est vue comme un passage difficile, mais porteur de la promesse de l’extinction de la souffrance. La disparition de l’ego après la mort permet d’accéder à une vérité non liée à l’individualité, mais au Tout, considéré comme notre véritable nature.

Le texte encourage à ne pas craindre la mort, suggérant que ceux qui ont vaincu leur peur ont retrouvé leur lien avec le Tout et sont devenus immortels. Il souligne également l’importance de se souvenir de ceux qui ont réussi à traverser l’épreuve de la mort.

En conclusion, le texte met l’accent sur l’idée que la question centrale n’est pas de savoir s’il y a une vie après la mort, mais plutôt s’il y a une vie avant la mort. Pour les Francs-Maçons, la perspective de la mort est vue comme le chemin vers la vraie vie, la sagesse et l’éveil.